چکیده:
Alors que les espoirs déçus de la Révolution française de 1789 et les nombreux bouleversements socio-politiques consécutifs ont créé dans la 1ère moitié du XIXème siècle, un inapaisable mal du siècle qui « implique un manque de volonté, une mélancolie introspective, un culte du moi, une complaisance dans la souffrance et un repli sur soi » Jennings C. (1970 : p.559) ; Marceline Desbordes-Valmore, poète dont aucune notice biographique ne certifie une grande connaissance livresque, entreprenait à travers Les Pleurs, une aventure poétique intimiste et doloriste. Voix féminine, unique femme parmi les poètes maudits dans un siècle de pessimisme radical, elle s’adonne à une poésie aux allures lacrymales qui s’origine dans une vie de famille ruinée par de nombreux décès de proches, un désenchantement amoureux, et surtout sa condition de femme dans un environnement dominé par la langue et la pensée masculines. La poétisation de son mal d’être et de son âme tourmentée, engendre une esthétique aussi instable : tensions énonciatives sur le statut du je lyrique, hybridation générique avec la théâtralisation du langage poétique, hésitation dans une écriture androgynique pour trouver l’équilibre ; et enfin des soupçons de négligences stylistiques et prosodiques. Ce qui pourrait s’apparenter à un « mal écrire » valmorien, devient plutôt un « mal d’écrire » fécond, qui donne une expressivité à la douleur et plie sa poésie aux exigence d’un référent déstabilisant.
مارسلین دبورد والمور، شاعر فرانسوی، که از او به عنوان شاعری نفرین شده و طرد شده یاد میشود، در شعر « اشکها» تشویش و روح رنجور خود را جلوهای شاعرانه بخشیده، جامعه بدبین قرن نوزدهم را به تصویر کشیده و به جایگاه زن در چنین جامعهای که مرد و اندیشه او از برتریت برخوردار است اشاره میکند. در این مقاله، نویسنده دشواری رمانتیک بودن و دشواری نوشتن نزد این شاعر را روشن میسازد.
While the disappointed hopes of the French Revolution of 1789 and the many
consecutive socio-political upheavals created in the 1st half of the 19th century, an inappeasable evil of
the century which "implies a lack of will, an introspective melancholy, a cult of the self , complacency
in suffering and withdrawal into oneself” Jennings C. (1970: p.559); Marceline Desbordes-Valmore, a
poet of whom no biographical notice certifies a great knowledge of books, undertook through Les Pleurs,
an intimate and painful poetic adventure. Female voice, the only woman among the accursed poets in a
century of radical pessimism, she devotes herself to a tear-like poetry that originates in a family life
ruined by numerous deaths of loved ones, a disenchantment in love, and above all her condition of
women in an environment dominated by male language and thought. The poeticization of his malaise
and his tormented soul generates such an unstable aesthetic: enunciative tensions on the status of the
lyrical self, generic hybridization with the theatricalization of poetic language, hesitation in an
androgynic writing to find balance; and finally suspicions of stylistic and prosodic negligence. What
could be akin to a Valmorian “bad writing” becomes rather a fertile “bad writing”, which gives
expression to pain and bends its poetry to the demands of a destabilizing referent.